mercredi 23 janvier 2008

Les expériences de mort imminente

C'est un phénomène controversé et mystérieux que je vais évoquer aujourd'hui, une expérience de nature personnelle mais dont la portée est universelle. Connue dans toutes les cultures depuis l'aube de l'humanité, elle prend sa place depuis plusieurs décennies dans tout l'occident, principalement dans les centres hospitaliers: il s'agit des expériences de mort imminente, plus connues sous de nom de NDE (near death experience en Anglais) ou EFM (expériences aux frontières de la mort)


Mais en quoi cela consiste???
Ce sont des expériences radicales et particulières pouvant être vécues par une personne suite à un état de mort clinique à l'hôpital. Comme ce sont aujourd'hui les lieux où s'effectuent les réanimations cardiaques, où la frontière entre la vie et la mort est la plus étroite, c'est dans là où les témoignages de NDE sont les plus nombreux. Ainsi, ces "revenants de la mort" rapportent des récits détaillées d'expériences incroyables et bouleversantes se déroulant souvent suivant un même shéma. A force de rapporter et de compiler tous les récits détaillés de ces expériences provenant des 5 continents, il est possible désormais établir le shéma détaillé en plusieurs étapes d'un récit d'une NDE classique:


1) Au moment de la mort clinique, la personne a la sensation de sortir de son corps, souvent par le sommet du crâne. Elle voit son cadavre comme si elle flottait au plafond et parfois, elle ne se reconnaît pas tout de suite. Elle se trouve dans un état de tranquilité malgré la surprise de se voir ainsi sur le lit d'hôpital où les médecins s'acharnent à la réanimer. Il arrive également que la personne voie une sorte de cordon qui la relie au sommet du crâne de son cadavre, à la fontanelle plus précisément. Je précise ce détail car ce cordon qui relie au corps existe déjà dans le témoignage de "revenants de la mort" dans le bouddhisme Vajrayana ainsi que chez des mystiques catholiques comme Sainte Thérèse d'Avila.

2) La personne a la sensation d'exister pleinement, elle flotte et se regarde sur le lit comme si elle n'avait été que le locataire temporaire d'un corps. Elle se découvre des facultés étonnantes qui sont très souvent les mêmes dans les témoignages: elle a une sorte de vision panormamique à 360 degrés qui, lorsqu'elle revient, lui est très difficile de décrire, ses sens sont décuplés, elle peut cerner beaucoup de petits bruits, elle peut "zoomer" et dézoomer sur des détails infimes des objets qui l'entourent; Mais les facultés les plus étonnantes sont autres: la personne entend les pensées des médecins comme s'ils parlaient fortement à haute voix. Nous verrons plus tard dans l'article que tous ces détails seront déterminants pour savoir si la NDE est réelle ou pas.

En général, la personne dit ne pas trop s'attarder dans le bloc opératoire et se balade dans tout l'hôpital, elle traverse les murs et les plafonds comme s'ils n'existent pas et peut voir toutes les scènes de vie banales dans un hôpital. Dans beaucoup de témoignages, elle fut stupéfaite aussi de découvrir qu'il suffisait de penser à un endroit pour qu'elle y soit instantanément comme s'il n'y avait plus vraiment d'espace. Certains expliquent qu'ils se sont trouvés à plusieurs kilomètres dans leurs maisons alors que les membres de leur famille s'y trouvait.


3) Arrive à un moment ou à un autre, et c'est l'aspect le plus connu des NDE, l'ouverture d'un long tunnel ou d'un couloir dans laquelle la personne s'engouffre. Ce tunnel fut abondamment écrit, il est sombre, souvant flottant comme si elle était faite de vagues et la personne monte dans ce tunnel de plus en plus vite; Parfois, des sons d'une très grande beauté y sont décrits lorsque le tunnel est touché et provoque presque des ravissements. La personne a souvent l'impression d'être emmené quelque part et elle peut avoir des moments d'angoisse car le tunnel est assez obscure.

4) L'étape suivante et sans conteste celle qui a le plus d'importance pour la vie de la personne. Après le tunnel, elle finit par déboucher dans une sorte de lumière; Souvent vue comme un point lumineux dans le tunnel, la personne est comme propulsé à grande vitesse vers cette lumière. Le témoin qui revient de cette expérience a beaucoup de difficulté à décrire cette lumière et est très émue lorsqu'elle en parle. Elle est décrite comme une lumière plus éblouissante que le soleil et qui pourtant n'aveugle pas (c'est un détail constant), la personne la regarde directement en face et se sent terriblement attité par elle et ne désire plus qu'une chose, c'est de se fondre en elle. Nous verrons d'ailleurs toute à l'heure les effets qu'ont cette lumière dans la transformation des individus à long terme. La personne se décrit alors comme dans un état de bonheur, de plénitude indescriptible ou toute les souffrances liées au passée s'évaporent comme neige au soleil, elle ne souhaite alors plus du tout revenir.


(L'architecte Suisse Stefan Von Jankovich est déclaré cliniquement mort à la suite d'un accident. Après sa réanimation, il se rappelle d'une multitude de détails d'une expérience de mort imminente très impressionnante qu'il a fixés sur de nombreuses aquarelles.)



5) Arrive alors un moment où la personne se voit dans une sorte de lieux ou elle est entouré d'une ou de plusieurs personnes. En général, elle les reconnaît comme des membres de la famille décédé qui était comme pour l'attendre. Les experiencers décrivent d'ailleurs de véritables dialogues qui ne sont pas liés à de quelconques souvenirs de l'inconscient. Les communications décrites ne sont jamais des conversations orales mais une sorte de contact télépathique automatique. Pour ce qui est des lieux, l'experiencer décrit très souvent des jardins extraordinaires d'une très grande beauté et nimbé de lumières, parfois, il s'agit de lieux complètement lumineux où il lui est impossible d'en dire vraiment plus mais il en ressort une impression de sérénité et de calme. les mêmes lieux sont décrits par les chamanes de tous bords faisant des "voyages" hors du corps dans "le monde des esprits" selon leur terminologie.

6) Arrive au même moment l'arrivée d'une sorte "d'être de lumière" face à laquelle l'experiencer est ému tant elle est impressionnante et se produit alors un phénomène caractéristique de ces expériences: une vision panoramique de sa vie. La personne voit ainsi défiler devant lui tous les évenements de sa vie de sa mort jusqu'à sa naissance comme s'il s'agissait véritablement d'un film en 3 dimensions qu'elle regarde avec cet être. Il arrive que la personne revoit des évenements passés dont elle n'avait absolument plus aucun souvenir, parfois, elle revoit seulement des moments clés et pas toute la vie entière. Ce qui apparaît nettement dans leur témoignage, c'est une absence totale de jugement venant de cet être, l'experiencer a seulement vu ce qu'elle a été réelement sans contrefaçon ne possibilité de fuite.

7) Enfin, arrive un moment ou l'être de lumière lui fait comprendre qu'elle ne peut pas rester ici, il y a souvent une sorte délimitation qu'ils ne peuvent pas franchir. Parfois, la personne rétorque mais elle est finalement comme repoussée dans le tunnel. Elle refait tout un trajet dans le tunnel à grande vitesse pour revenir au blos opératoire; La phase de rentrée dans le corps est unaninement décrite comme pénible et douloureuse, les récits parlent d'une sensation de rentrer dans une combinaison étroite voire, dans une cage.

L'effet global peut souvent être qualifié de renaissance. J'ai trouvé récemment un aperçu visuel très intéressant de cette expérience encore si peu connue:


A partir de ce récit-type, une question se pose tout de suite d'un point de vue scientifique: comment a-t-il été possible de se souvenir d'un ensemble d'expériences aussi riches avec des souvenirs détaillées et utilisant les 5 sens alors que l'électro-encéphalogramme de l'individu est complètement plat. Le cerveau ne peut absolument plus rien enregistrer à ce moment précis, il y a un arrêt complet de toute fonction cognitive qu'elle qu'elle soit. Cela est d'autant plus étonants que des récits de NDE furent relatés par des patients aveugles de naissance! Nous essayerons de voir cela en détail mais en attendant, petit rappel historique


C'est dans les milieux des années 70 que les NDE furent véritablement connues du grand public avec la publication du livre de Raymond Moody, psychiatre américain ayant exercé essentiellement un travail de compilation de témoignages. Son livre a connue tant aux USA qu'à l'étranger un succès fantastique, il fut vraiment le premier livre de vulgarisation dans ce domaine. D'ailleurs à l'époque, Raymond Moody fut injustement fustigé par quelques uns de ses collègues alors que celui-ci n'a fait qu'une compilation modeste et minutieuse des témoignages qu'il a pu recceuillir à partir d'enquêtes faîtes dans les hôpitaux sans ajouter quelque chose qui soit de l'ordre de la conviction ou de la croyance. Ce n'était qu'un préliminaire des études qui allaient venir après.

D'autre part, des études statistiques furent menées un peu partout dans le monde, beaucoup dans des pays où la technologie médicale est suffisament avancée, d'autres pays par contre ne permettent pas encore de stastiques rigoureuses à l'échelon national. Aujourd'hui, au niveau international, on estime que le nombre d'experiencers (nom donné à ceux ayant vécu une NDE) s'élève à plus de 60 millions d'individus! On en compte à peu près 25 millions aux USA et 1 millions 800 000 en France... Mais comme les études stastiques ne sont pas encore complètes, des médecins comme Jean-Jacques Charbonnier estiment qu'il y en a en fait beaucoup plus.



Cela dit, les expériences de mort imminente ont suscités toutes sortes de passion, de polémiques et toutes sortes de théories furent faites tant du point de vue des sceptiques que des autres; Parmi ces théories, retenons:

1) La Skyzophrénie: les experiencers ne seraient que des skyzophrènes vivant des hallucinations. Or, d'après les spécialistes qui les ont étudié de près, le contenu des NDE ne peut être réduit à un phénomène hallucinatoire car la caractéristique fondamentale de l'hallucination, c'est d'être profondément individualisé, elle correspond à la psyhé et aux névroses de la personne et ne peut pas s'incrire dans un shéma global et unitaire. Par ailleurs, jamais un skyzophrène ne supporterait le fait que son témoignage puisse se mettre dans un moule. Or, nous avons justement vu que, à l'échelle mondiale, les caractéristiques si particulières des NDE sont qu'elles s'incrivent dans un shéma unitaire indépendamment du sexe, de l'intellect, de la religion, de la culture, des croyances ou des niveaux de vie. Cela montre bien qu'il y a là un phénomène objectif qui perdure indépendamment de facteurs sociologiques, métaphysiques ou psychologiques, culturels et historiques, il y a un phénomène pouvant devenir un objet de science, un objet d'études antropologiques, sociologique ou historique et c'est précisément ce qui se fait. Dans ses ouvrages, Melvin Morse précise d'ailleurs que les NDE sont désormais intégrées dans les manuels de médecine dans les universités de Washington comme un phénomène réel.

2) La mythomanie: les experiencers ne seraient purement et simplement que des mythomanes désirant attirer l'attention. Nous avons donc 60 millions de mythomans qui racontent tous la même chose. Des médecins aujourd'hui reconnaissant la malhonnêteté intellectuelle de cette affirmation cat les experiencers ont essentiellement été du côté des victimes: il y eut pour eux une véritable pression les poussant à l'autocesure car beaucoup furent pris pour des fous, tant par leur famille que par la communauté religieuse à laquelle ils appartenaient s'ils étaient croyants.


4) Le manque d'oxygène au cerveau: cela provoquerait des désordres métaboliques au niveau du cerveau. Mais cela ne tient pas debout puisque ce ne sont pas des hallucinations puisque que comme nous l'avons vu, les experiencers voient réellement ce qui se passe alors qu'ils sont sortis de leurs corps.

5) Les neurotransmetteurs kétaminergiques (pardonnez-moi pour ces noms barbares :) ): la kétamine, produit utilisé comme anesthésiant dans les blocs opératoires seraient à l'origine de ces visions dont rapportent les témoins. Il convient de répondre plusieurs choses à cette affirmation: d'une part, il faut rappeler et insister sur le fait que ces beaucoup de NDE qui ont intéressé les médecins sont en état de mort clinique, d'autres en état de coma. Je reviendrai sur cette notion clinique car elle ne signifie pas non plus la mort définitive. L'état de mort clinique se caractérise par tous les symptômes de la mort habituelle, il y a cessation de la respiration, un arrêt du coeur, électrocardiogramme plat et surtout, un électro-encéphalogramme plat. Tous les médecins sont d'accords là-dessus, un électro encéphalogramme plat signifie un arrêt complet des activités du cerveau. Plus rien ne fonctionne et comme le précise le médecin Jean-Pierre Jourdan, plus aucun produit ne peut se transmettre par le biais des neuronnes, c'est littéralement comme si vous sectionnez les batteries d'une voiture en marche. De plus les études complémentaires fournis par les historiens, les antropologues et les neurobiologistes montrent clairement que les NDE ont existés bien avant les technologies médicales modernes dans des aires géographiques et culturelles qui ne se connaissaient pas. Cela montre bien que les NDE peuvent se produire tout à fait indépendamment des blocs opératoires occidentalisés et des produits anesthésiants.


Il est important de préciser qu'il y a un argument majeur à retenir, c'est le fait que des milliers de cas dont les témoignages et les circonstances de leur mort sont détaillés montrent que les personnes vivant des NDE ne vivent pas des hallucinations pour une raison très simple: ils ont pu, durant le moment où ils étaient cliniquement morts, parfaitement décrire ce qui s'était décrit dans le bloc opératoire, au premier étage, au deuxième, au troisième étage de l'hôpital où ils étaient comme s'ils s'étaient réellement baladés à volonté. D'autres cas confirment cela lorsqu'ils ont pu tout à fait décrire des scènes qui se sont déroulés à des kilomètres du leur lit d'hôpital alors que la famille était dans leur maison. Puisqu'il n'y pas qu'un ou deux mais plusieurs milliers de cas, comme le dit Jean-Jacques Charbonnier, la conclusion est sans appel: ces personnes étaient tout à fait vivantes alors qu'ils étaient physiquement morts mais ils ne faisaient plus parties de leurs corps.





Le 17 juin 2006 s'est déroulé un important évenement dans ce domaine: au palais des congrès de Martigues se sont tenues les premières rencontres internationales sur les expériences qui ont réunis les meilleurs spécialistes du sujet venant du monde entier: antropologues, neurologues, psychiatres, médecins, anesthésistes, infirmiers, journalistes ect... Sans compter bien sûr les experiencers qui ont pu témoigner. Organisé par la journaliste Sonia Barkhalla (ci-dessous au centre), ce congrès majeur a permi des retombées intéressantes car nombre de scientifiques ne connaissant pas le sujet souhaitent désormais orienter des axes de recherches sur ce sujet.

Les scientifiques qui étaient présents furent surpris de constater le rapprochement troublant qui peut exister entre l'experience de NDE et les enseignements véhiculés par diverses traditiions philosophiques, esotériques ou religieuses. Cette conférence a également permis d'élargir des perspectives beaucoup plus larges sur des domaines portant sur la nature de la conscience car les NDE tendent à montrer finalement que la conscience existe pleinement indépendamment du cerveau et que les fonctions cognitives,non seulement ne sont pas arrêtés, mais elles sont décuplés.


Parmis les témoins de ce colloque figure la française Nicole Dron dont il est possible de voir un témoignage dans l'émission Mystères, passé sur TF1 il y a quelques années:


L'aspect intéressant de cette vidéo est la place accordé à cette sorte "d'examen de conscience", omniprésent chez les experiencers. Ce qui avait impressionné Melvin Morse au début de ses études, c'est de voir que beaucoup de ces "revenants de la mort" ont littérallement vu toute leur vie défiler devant eux depuis les 50 dernières années, voyant des évenements précis qu'ils avaient expulsés de leurs mémoires alors que leur mort clinique n'avait duré que.... quelques secondes. D'autre part, cette absence de jugement et cet "amour infini" y est toujours décrite.




Je ne souhaite pas assommer les lecteurs de mon blog de références mais il me semble tout de même important d'en donner quelques unes importantes et solides pour une approche sérieuse:
- Je me réfère principalement, sur le point de vue anthropologique, aux travaux de Danielle Vermelun, docteur en antropologie à la Sorbonne, auteur de "NDE et expériences mystiques d'hier et d'aujourd'hui", un ouvrage majeur sorti récemment et qui dresse un comparatif très intéressant des NDE vécues dans le domaine hospitalier et dans les différences cultures de l'humanité, elle se rédère principalement aux "das log" des mystiques hymalayens, à la mystique illuministe espagnole du XVIème siècle (Thérèse d'Avila, Saint-Jean de la Croix ect...) ainsi qu'au chamanisme Sibérien.
- Les travaux d'Evelyne-Sarah-Mercier offrent aussi un regard important, elle a participé à un collectif pour la rédaction d'un ouvrage intitulé "la mort transfiguré", aujourd'hui épuisé mais qu'il est possible de télécharger sur le site de IANDS France. Elle a d'ailleurs mis en évidence l'existence de récits de NDE au XIXème siècle, déclenchés notamment par des chutes de montagnes. D'autres récits de type NDE viennent également des champs de bataille des 2 guerres mondiales.
- Les médecins souvent cités en France sont Jean-Jacques Charbonnier, médecin anesthésiste réanimateur dans le Sud de la France et Jean-Pierre Jourdan, médecin et auteur de "Deadline, dernière limite", fruit de ses 20 années de recherche.
- Enfin, le pédiatre américain Melvin Morse, considéré comme l'un des meilleurs pédiatres des USA, s'est plus particulièrement consacré à l'étude des NDE vécus par les enfants. Il a aussi beaucoup étudié le rôle du lobe temporal droit et de son implication dans expériences de type mystiques ou transpersonnelles.
- Mais il y a encore beaucoup d'autres nom: Elisabeth Kubler, Kenneth Ring ect... Il y a également des médecins hollandais comme Pin Van Lommel (présent à Matiques) qui a mis en évidence l'existence d'une conscience délocalisé chez l'homme au moment de sa NDE, des médecins Allemands, Canadiens, Quebecois, indiens et j'en passe...


L'ouvrage de référence de Danielle Vermeulen sur les NDE sous l'angle anthropologique et historique

Ce qui a aussi particulièrement intéressé les psychiatres sur les experiencers, ce sont les transformations qui s'opèrent tant dans leur être profond que dans leur vie quotidienne. D'un point de vue sociologique, on peut observer des choses plutôt amusantes: des athées qui deviennent croyants et des croyants qui abandonnent leurs religions, conscient que leurs vécus a une nature à la fois trenscandentale à universelle qui relativise dans une large mesure toute croyance doctrinale qu'elle soit matérialiste ou religieuse. Le plus intriguant est sans doute le fait que les experiencers reviennent avec des capacités qu'ils n'avaient pas auparavant: voyance, télépathie, pouvoir de guérisseur-magnétiseur, qu'ils tentent de mettre à profit pour aider son prochain. Plus largement, la personne n'a plus aucune peur de la mort et pénètre une dimension de la vie ou vivre pleinement l'instant présent, l'amour du prochain et l'attention à l'autre y tient une part essentielle: cela l'ammène à devenir disponible, à faire preuve d'empathie ou plus concrètement, à mener des activités caritatives, associatives, à s'engager dans des centres de soint paliatifs pour accompagner les mourants. D'autres changent plus radicalement de vie, on assiste à des changements de profession, des hommes d'affaire qui deviennent kinésithérapeutes ect... S'ajoute un désir de quête spirituelle et un désir comprendre ce qui lui est arrivé pour mieux l'intégrer dans sa vie ordinaire. D'autres ont des capacités intellectuels décuplées. Ainsi, Jean-Jacques Charbonnier, dans une émission radio, parle d'un cas qu'il connaît personnellement: un berger vivant dans sud de la France qui après sa NDE est devenu.... doctorant en mathématiques! L'hallucination ne possède pas cette propriété de transformation profonde et qui se fait à long terme, ses effets sont de l'ordre de la perturbation.



Alexandra-David-Neel, aventurière, tibétologue et première femme occidental à avoir franchit le tibet est l'auteur d'une multitude d'ouvrages complets sur l'Inde et le Tibet; Dans son livre "Mystiques et magiciens du Tibet", elle évoque ces fameux das-log (se prononce delog), récits de revenants de la mort, dont il est important de préciser qu'ils ne proviennent du clergé bouddhiste lettré mais de simples gens qui avaient vécus ces expériences suite à un état de coma de plusieurs jours.

Voici ce qu'elle en dit dans "Mystiques et magiciens du Tibet", édité en 1929:

"On rencontre au Tibet des gens qui, après être demeurés pendant plus ou moins longtemps en léthargie, dépeignent, ensuite, divers lieux qu'ils disent avoir parcourus. Ces singuliers voyageurs sont surnommés délog ce qui veut dire "revenu de l'au-delà".
"Une femme que je rencontrais dans un village de Tsawa rong, et qui, quelques années auparavant, était demeurée toute une semaine inanimée, racontait qu'elle s'était trouvé agréablement étonnée par la légèreté et l'agilité de son nouveau corps qui se mouvait avec une rapidité extraordinaire. Il lui suffisait de vouloir se transporter dans un endroit pour y être immédiatement rendue, elle pouvait traverser les rivières en marchant sur l'eau, passer à travers les murailles ect... Une seule chose qui était impossible, c'était de trancher un cordon de matière inpalpable qui la rattachait à son ancien corps qu'elle voyait parfaitement étendu sur la couche. Ce cordon s'allongeait indéfiniment mais gênait la locomotion. "Elle s'y empétrait" disait-elle". Un homme delog que mon fils adoptif a vu dans sa jeunesse, décrivait son état de façon identique".

En Grèce, il existe un récit de NDE d'un soldat, considéré comme mort mais qui s'est ranimé sur le bûcher, dans le livre X de la république de Platon. Des récits similaires suite à des experiences initiatiques pratiqués par certaines religions à mystère de l'antiquité comme les mystères d'éleusis avec lequel Platon aurait eu des liens.

Au Moyen-âge, dans les ars moriendi, existent des récits du même type ainsi que dans la littérature cléricale du haut moyen-âge, les visions; Raymond Moody relate également les récits de Drythlem rapportés par Bède le vénérable dans son historia ecclesiastica de l'angleterre au VIIIème siècle. D'autres récits monastiques existent au XIIème siècle.

Voici un récit tiré d'un documentaire sur le sujet:
"Quand mon âme se délivra du corps et vit qu'il était mort, elle voulu revenir dans son corps et ne put y entrer
Il y a 4 jours, lorsque tu me trouvas sans vie, je fus porté dans les hauteurs du ciel, on me fit passer une porte, il y avait là une lumière inexprimable

"Stéphane dit qu'il y avait un pont sous lequel coulait un fleuve ténébreux, et au delà du pont, il y avait des prés vers parsemés de buissons, de fleurs odorantes ou des hommes vêtus de blancs semblaient être réunis; Là-bas, chacun avait son logis innondé de lumière; Lorsque quelqu'un de mauvais voulait traverser le pont, il tombait dans le fleuve nauséabon et ténébreux"

Les récits similaires aux NDE existent également chez les celtes. Aujourd'hui, on estime que les récits écrits relatant des expériences de NDE remontent à l'Egypte pharaonique


A la fin de son ouvrage, Danielle Vermeulun pose de nouvelles pistes de réflexion dans son chapitre "vers une fonction sociale des témoins d'EMI occidentaux". A force de les étudier et de les voir évoluer, elle se pose la question de savoir quelles places vont-ils avoir vue que la NDE sera de plus en plus connue et de plus en plus étudiée. On peut se dire qu'étant donné que les NDE sont appelés à se généraliser vue l'évolution technologique de la médecine, les experiencers ne sont-ils pas appelés à avoir une sorte de fonction d'aide et de thérapeute que pouvaient avoir les thérapeutes dans les sociétés traditionnelles ou les grandes relligions n'ont pas encore anihilés ce type d'expériences. En somme, les experiencers vont-ils devenir à leur façon les chamanes du futur???


Pour finir, je dirais que cette expérience nous renseigne sur ce qui est sans doute l'un des plus grands mystères de l'existence....

mardi 22 janvier 2008

Les serpents du désir

Aujourd'hui, je vais vous montrer une réalisation personnelle tiré d'un dessin s'intitulant "les serpents du désir", que voici tout de suite:



Je voudrais au passage remercier encore la personne à l'origine de l'inspiration de ce dessin :)

mardi 8 janvier 2008

Petite Escalle dans l'univers flottant....


La caractéristique première de ses "tableaux vivants" est l'aspect multidimentionnel. On est presque tenté de les toucher du doigt tant elles bouillonent de vie. Il y a fait un merveilleurx court métrage qui est une véritable mise en scène du mythe d'Icar, comme si on y étais. "Icarus Drawing" nous donne l'étrange impression de pénétrer dans un cahier de Léonard de Vinci dont on peut extraire les inventions à l'aide d'une baguette magique. Le résultat est tout simplement époustouflant, il faut le voir pour le croire. C'est comme un grand caneva animé et dont chaque fibre s'anime et raconte une histoire.


-Le conte du monde flottant:


Déjà, ce conte nous interpelle par son titre et nous donne envie d'en voir plus.
Le film commence en beauté avec l'émergence d'un coeur palpitant fondu avec des branchages... Mais cela ne nous est montré de façon morbide, bien au contraire, il rayonne de vie, c'est une sorte de coeur universel, le coeur de la vie même...

Résumer l'histoire me paraît le défigurer mais disons que le film retrace l'histoire du Japon jusqu'à la tragédie d'Irosima. La teneur graphique fait qu'on a l'impression de se promener dans des souvenirs et non dans des lieux géographiques. Et c'est toute la prouesse d'Alain Escalle de ne pas faire une reconstitution de type docu-fiction mais de dévoiler une mémoire vivante, sensible, presque tactile, du Japon. C'est comme si l'histoire, au lieu d'être une compilation d'événements, devenait une sorte flux dynamique qui existe encore et qu'il ne faut pas trop brusquer sous peine de le réveiller brusquement. Ainsi, passé, présent et futur s'entrechoquent, s'entrecroisent et s'interpénètrent comme s'ils faisaient partie d'un seul et même continuum.


On se retrouve presque à la place des futurs victimes de ce cataclysme, ils ne comprennent pas ce qui va se passer, tout ce qu'ils perçoivent, c'est une sorte de soleil foudroyant et dont le rayonnement s'étend à une vitesse inquiétante; Et l'on voit toute la mémoire du Japon qui se réanime avec les guerres successives des guerriers samourails ect.... La suite du film du film se résume à une sorte de danse macabre de ces martyrs. Ils se traînent désespérément sur le sol, d'autres se rapprochent pour s'enlacer comme s'ils tentaient de retrouver un soupson de vie et d'affection, comme c'est la vie qui devait triompher coûte que coûte.....

Voilà,

Je conseille également à tous d'acheter son DVD qui réunis l'essentiel de ses court-métrage, tous plus magnifiques les uns que les autres....

Le vide et la peinture: regard sur Yahne le Toumelin


Yahne le toumelin est né en 1923 à Paris. Sa vie fut parsemé de rencontres: elle bénéficia d'une première présentation d'André Breton, elle rencontra Gurdjeiff à 19 ans ainsi que des artistes comme Soulages et Fabienne Verdier. Elle est la mère de Matthieu Ricard, ancien biologiste devenu moine bouddhiste et traducteur officiel du Dalai-lama. C'est également dans cette voie que Yahne finit mars s'engager.

Sa peinture est le fruit de cette quête de cette longue épuration d'elle-même. Il est fort intéressant aujourd'hui de comprendre quel impact peut avoir des spiritualité non occidentales sur des artistes qui s'engagent dans une voie donnée. Yahne le Toumelin et bien d'autres encore, comme Fabienne Verdier, en constitue un témoignage précieux.

D'un côté, l'art tibétain, connu du public sous la forme des tankhas et des mandalas, revêt une signification particulière. Ce n'est pas un art qui se réduit ni se suffit à lui-même comme cela peut être le cas dans l'art contemporain, elle est conçue comme support de méditation et de transformation pour le pratiquant ainsi que tous les êtres qui l'observent.
La peinture de Yahne donne autre chose, elle montre un dialogue intime avec la vacuité (au sens bouddhiste, c'est la perception ultime des phénomènes et le potentiel qui permet aux phénomènes de se déployer), un va et vient entre l'absolu et la peinture, peinture qui en devient une manifestation.


Sa peinture n'est pas conçue comme une succession de lavis, elle est enlevé peu à peu après avoir été placé sur la toile. Les couches ainsi retirées, la peinture devient plus claire, plus lumineuse. Une histoire nous est racontée en flux et en reflux. Elle est, à l'image de la vision bouddhiste, un ensemble de phénomènes qui se succèdent les uns après les autres de par leur impermanence. De cette contemplation naît la beauté...

Je trouve que c'est miraculeux de se retrouver face à une oeuvre dont on ne peut rien dire ou si peu, tant elle échappe à tout concept, on ne peut être qu'humble. Je conseille à tous la lecture de son traité de peinture, "lumière, rire du ciel", recceuil d'aphorismes, de réflexions ou les mots dansent et ou les phrases sont virtuoses.

Voici son site officiel: http://www.rireduciel.com/index.html (l'adresse se trouve également dans ma liste de liens sur l'art en haut à droite)

lundi 7 janvier 2008

The tale of how


Je voulais vous montrer une vidéo qui mériterait d'être mieux connue tant par sa qualité graphique que par la multiplicité de ses références, elle s'intitule "The tale of How", réalisée par les Black earth Gang, collectif d'Afrique du Sud. Ce clip-opéra met en scène une histoire d'oiseaux tentant désespérément d'échapper à une horrible pieuvre géante. Ils vont jusqu'à envoyer toutes sortes de bouteilles à la mer. Une souris finit par retrouver l'une de ces lettres et arrive à la rescousse et.... Je ne dévoilerai pas la palpitante intrigue, autant la suivre tout de suite:



Perso, J'ai vraiment adoré la représentation des vagues comme dans les spectacles de marionnettes de l'école primaire :)


Le résultat est fascinant et me rappelle les travaux numériques d'Alain Escalle (artiste français dont je ferais un billet prochainement) dans la façon de combiner divers mediums permettant ainsi de déployer des univers foisonants et riche en symboles. Tale oh How nous renvoie à toutes sortes de références conscientes ou inconscientes. On pense évidemment à Jules Vernes et son 20 000 lieux sous les mers mais on peut aussi songer à l'univers improbable de Lewis Caroll, Alice au pays des merveilles, où le glauque et la folie cotoie le merveilleux... On retrouve aussi des toiles de Jerôme Bosh dans cette façon de dépeindre des univers parallèles où l'on s'y perd jusqu'à l'horizon tant les actions sont multiples...

Bien que l'ayant pas vu depuis l'enfance, je songe aux fameuses aventures du baron de Muchausen de Terry Gilliam avec son monstre marin hallucinant:













C'est sidérant d'apprendre que ce clip fut réalisé essentiellement à l'aide de Photoshop et After Effect, vivement que je m'y mette!... Enfin bref, place à l'image, place à la beauté.

Marilyn Manson, mémoires de l'enfer



C’est le 5 janvier 1969, à Canton dans l’Ohio que naît le charmant Brian Warner, fils unique d’un marchand de meubles, vétéran du Vietnam, et d’une mère possessive. L’enfance de ce jeune homme est plutôt banale bien que ponctuée par des événements déterminants qui feront de lui celui que l’on reconnaîtra plus tard comme l’antichrist superstar.


Jeune homme, il possède un husky, Allawa, qui sera tué cruellement, motivé par la vengeance d’un voisin que Manson a dénoncé à cause de ses trop grandes «avances». L’événement le plus fondateur (selon lui) sera sans doute ce moment où, caché sous l’escalier de la cave en compagnie d’un copain du quartier, il découvre son grand-père en pans de jarretelles en train de se masturber devant des revues zoophiles. N’ayant changé de trajectoire que bien plus tard, cet événement a néanmoins laissé une sorte de marque indélébile qui délimite un avant et un après dans sa vie.

D’autre part, Il passera une bonne partie de sa scolarité à «l’heritage christian school», école marquera fortement son intérêt pour les sujets religieux ou antireligieux. C’est une école chrétienne mais surtout fondamentaliste et puritaine, qui constituera une véritable chappe de plomb pour Bryan. On lui enseignera la peur de satan, de l’apocalypse et il assistera à de véritables autodafés de disques de rock qui doivent expulsés de la vie de tout bon élève.... Cette ambiance inquisitoriale donnera à Brian le goût de tout ce qui est interdit.

A son arrivée à l’école public, qui fut une véritable libération, Brian est timide, complètement anonyme. Ado paumé, un peu comme tous les ados, il a soif de reconnaissance, il tente de collectionner les filles mais sans succès. Doté d’une grande sensibilité, il veut devenir écrivain mais sans plus, il rédige quelques nouvelles dont «une famille unie», très particulière. Puis, étudiant en journalisme, il écrit quelques articles sur des sujets divers, la musique principalement. Mais de fil en aiguille, il finit par créer un début de groupe ayant pour nom «Marilyn Manson and the spooky kids».

Ainsi, au travers de son art, Brian Warner, animé par un insatiable mal-être, se crée un personnage du nom de Marilyn Manson, véritable incarnation de l’Amérique jusque dans ses plus basses eaux. Quoi de mieux alors que d’associer 2 «icônes» de la culture américaine, Marilyn Monroe et Charles Manson.... Ces associations d’icônes concernent tout son groupe: Madonna Wayne Gacy, Daisy Berkowitz ect... Peu à peu, ils se font un nom, cela est du sûrement aux performances travaillées du groupe sur scène. On constate dès le départ une volonté de mise en scène visuelle qui possède, aux yeux de Manson, autant d’importance que la musique.


C’est en 1996 qu’il est véritablement propulsé sur la scène mondiale avec la sortie d’Antichrist Superstar, véritable anatomie de son monde. Ce succès, il le aussi doit à son talent de provocateur, il déchire des bibles sur scène ce qui ne peux que faire grincer des dents dans un pays comme les USA. Il doit aussi sa reconnaissance à sa collaboration avec Trent Reznor, leader de «Nine Inch Nails» et petit génie de l’indus. Son amitié avec Manson ne sera que précaire... Il fut également controversé avec son adhésion à l’Eglise de Satan, église crée en Californie en 1969 par Anton Lavey (voir photo ci-dessous). Diverses associations américaines le dénonceront, voire, le diaboliseront. Manson montre d’ailleurs dans son autobiographie à quel point cet individu haut en couleur et tout autant controversé que son église, constituait pour lui un véritable mentor.

Perso, je n’ai rien d’un évangéliste antisataniste mais on ne peut être qu’assez perplexe devant cette «religion» hypermatérialiste, vaguement inspiré de Nietzsche, qui ne croit pas au diable même si le mot «satanisme» en donne l’impression, et dont la pensée confine parfois à l’extrême droite. Je n’invente rien car lorsque vous lisez de près la bible satanique (si si, ça existe :)), il y a des passages très douteux tels que la glorification des «forts» contre les «faibles», l’intelligence (notion hautement subjective) comme un critère exclusif du satanisme, les qualités humaines étant évacués sous prétexte d’être judéo-chrétiennes ect... On peut considérer le satanisme comme une sorte de culte de la force et de l’ego humain...

(Ici, Manson en compagnie d'Anton La Vey, fondateur de l'église de Satan de Californie).


Cela correspond en fait assez bien à la personnalité de Bryan Warner, doté à la fois d'une sensibilité et d'un ego de la taille d'une cathédrale, cultivant une certaine haine pour le monde et pour soi-même et attiré par tout ce qui est, de près ou de loin, anticonformiste.


A une époque passée, j'ai cultivé une véritable idôlatrie pour cet individu complexe et talentueux; Il m'avait influencé autant artistiquement que mentalement. Aujourd'hui je ne suis plus vraiment un fan ce qui ne m'empêche pas de suivre un peu ce qu'il fait, c'est juste que j'ai pris un gros recul que je n'avais pas auparavant. D'ailleurs, il est très étrange lorsque l'on prend du recul de prendre conscience de ce processus qui conduit à devenir fan de quelqu'un jusqu'à la démesure. C'est à la fois quelque chose qui vous tombe dessus mais que l'on alimente par la suite si l'on s'enlise trop dedans. C'est comme si votre ego fusionnait avec un ego plus grand. Ce genre d'idôlatrie peut aussi avoir des smilitudes avec la fascination extrême qu'exerce un gourou sur un individu qui rentre dans une secte.

Aujourd'hui, mon point de vue est mitigé: Manson me donne parfois l'impression d'être un adolescent qui n'a toujours pas fini sa crise, ce qui commence à faire long à 39 ans.... Ce qui est alors présenté comme une subversion permanente se révèle pour moi être une fuite en avant. Manson devient finalement une sorte de mécanique trop bien huilée, une caricature de lui-même. Il n'est alors pas étonnant de voir que Twiggy Ramirez, bras droit de Manson, bassiste et cheville ouvrière du groupe, décide de le quitter avant la création de son 6ème album, estimant que le groupe virait trop au grand guignol.



Mais Brian Warner doit avoir conscience du risque de la répétition. Ces dernières années, il s'est diversifié, il a exploré d'autres mediums. Il s'est notamment mis à la peinture, a fait des morceaux pour le cinéma (Resident Evil, la Reine des damnés), des reprises (dont le très réussi "This is Halloween" pour la resortie de "l'étrange noel de monsieur Jack" l'année dernière), il est méconnaissable dans le film "le livre de Jérémie" d'Asia Argento, il a aussi écrit un roman, une sorte de prolongation écrite de son album "Holly Wood" sauf que, sans trop savoir pourquoi, il n'est jamais sorti alors que la couverture et quelques chapitres circulent sur le net. Son autobiographie,"mémoires de l'enfer", qui date un peu, est sympa.En 2003, il travaillera avec Gottfried Helwein, artiste américain d'origine hongroise, ancien actionniste viennois, pour son album "the golden age of grotesque". Cette collaboration assez fructueuse donnera des photos très intéressantes pour illutrer l'esprit général de cet album. Manson s'impregnera des oeuvres d'Helnwein pour les visages défigurés des danseuses de son clip Mobscene, dont l'inspiration aurait été stimulé par l'absinthe. Cette boisson semble prendre place dans son oeuvre. Outre le fait que lui et bien d'autres artistes aient consommés cette boisson, Manson dit l'utiliser directement dans ses aquarelles.


Voici le beau Mobscene si vous voulez vous convaincre de l'origine de son inspiration :)




Il y aurait, bien évidemment, tant d'autres choses à dire sur son art; Je concluerai simplement par son remix du générique de "l'étrange noel de monsieur Jack", chef d'oeuvre d'animation réalisé par Henry Sellick, produit et scénarisé par Tim Burton... Originellement composé par l'éternel Danny Elfman, son remix ne fait qu'améliorer l'introduction à l'atmosphère gothique du film.