mardi 8 janvier 2008

Petite Escalle dans l'univers flottant....


La caractéristique première de ses "tableaux vivants" est l'aspect multidimentionnel. On est presque tenté de les toucher du doigt tant elles bouillonent de vie. Il y a fait un merveilleurx court métrage qui est une véritable mise en scène du mythe d'Icar, comme si on y étais. "Icarus Drawing" nous donne l'étrange impression de pénétrer dans un cahier de Léonard de Vinci dont on peut extraire les inventions à l'aide d'une baguette magique. Le résultat est tout simplement époustouflant, il faut le voir pour le croire. C'est comme un grand caneva animé et dont chaque fibre s'anime et raconte une histoire.


-Le conte du monde flottant:


Déjà, ce conte nous interpelle par son titre et nous donne envie d'en voir plus.
Le film commence en beauté avec l'émergence d'un coeur palpitant fondu avec des branchages... Mais cela ne nous est montré de façon morbide, bien au contraire, il rayonne de vie, c'est une sorte de coeur universel, le coeur de la vie même...

Résumer l'histoire me paraît le défigurer mais disons que le film retrace l'histoire du Japon jusqu'à la tragédie d'Irosima. La teneur graphique fait qu'on a l'impression de se promener dans des souvenirs et non dans des lieux géographiques. Et c'est toute la prouesse d'Alain Escalle de ne pas faire une reconstitution de type docu-fiction mais de dévoiler une mémoire vivante, sensible, presque tactile, du Japon. C'est comme si l'histoire, au lieu d'être une compilation d'événements, devenait une sorte flux dynamique qui existe encore et qu'il ne faut pas trop brusquer sous peine de le réveiller brusquement. Ainsi, passé, présent et futur s'entrechoquent, s'entrecroisent et s'interpénètrent comme s'ils faisaient partie d'un seul et même continuum.


On se retrouve presque à la place des futurs victimes de ce cataclysme, ils ne comprennent pas ce qui va se passer, tout ce qu'ils perçoivent, c'est une sorte de soleil foudroyant et dont le rayonnement s'étend à une vitesse inquiétante; Et l'on voit toute la mémoire du Japon qui se réanime avec les guerres successives des guerriers samourails ect.... La suite du film du film se résume à une sorte de danse macabre de ces martyrs. Ils se traînent désespérément sur le sol, d'autres se rapprochent pour s'enlacer comme s'ils tentaient de retrouver un soupson de vie et d'affection, comme c'est la vie qui devait triompher coûte que coûte.....

Voilà,

Je conseille également à tous d'acheter son DVD qui réunis l'essentiel de ses court-métrage, tous plus magnifiques les uns que les autres....

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